HISTOIRE

Lentement mais sûrement, vous voyez un jeune homme à la fière silhouette et aux cheveux rouge flamboyant retenus sur le devant par un sert-tête se diriger vers un siège. Sans la moindre explication, tout en avançant, il retire son sert-tête et secoue la tête, ses cheveux brillant retombant sur son front. Il s’assoit et vous apercevez ses yeux, d’un doré que vous pensez obligatoirement faux vous fixer. Il entrouvre les lèvres et commence à parler d’un ton fier et sûr de lui.

« Nazuki Tanaka. »

Apparemment, ceci ne suffit pas. Alors le professeur présent dans la salle lui demande de parler de son passé.

« Très bien … Je suis né dans le centre du Japon d’une prostitué et d’un de ses clients. »

Le professeur l’arrêterais bien mais trop tard. Il est partit.

« Evidement, elle ne pus jamais s’occuper de moi. Certes, nos ressources étaient largement suffisantes pour deux, mais son travail était trop prenant. Alors elle me confia à sa mère. Cependant, la haine et le dégout avait prit le dessus sur l’amour maternel. Alicia, femme au visage doux ne cachant que de mauvaises choses, m’accepta tant bien que mal. Malheureusement, plus je grandissais et plus je ressemblais a ma mère. Le teint, la forme du visage, ce corps a la limite du frêle … Vers mes quatre ans a peine, je fus battu. Mais pour Alicia, c’était normal. Ma couleur de peau était bien trop pâle, alors elle la couvrait de couleur. E dégout qu’elle avait pour ma mère la poussais a me frappez jusqu'à ce que je n’ai plus rien d’humain, jusqu'à ce que je ne lui ressemble plus. Mais de son coté, ma chère maman m’aimait. Alors, un dimanche, elle vint nous rendre visite. Moi, j’étais heureux, joyeux. Ma grand-mère, beaucoup moins. D’autant plus que mes joues étaient violacées et que mes lèvres saignaient. Ma mère sembla surprise et choquée. Très choquée. Malgré tout, elle me sourit. Elle caressa doucement l’une de me joues douloureuse et me dit qu’elle revenait, qu’elle allait juste parler un peu avec ma grand-mère. Elles partirent toutes deux. Assis tranquillement en bon enfant sage sur une chaise de la salle à manger, j’entendis quelque bruit sourd. Puis quand ma grand-mère revint, ma mère n’était plus avec elle. La haine déformait le visage d’Alicia. Elle me prit par les épaules et souleva mais faible corps d’enfant, ouvrit la porte et me jeta dans le jardin. Elle hurla ne plus jamais vouloir me revoir. La marque de ses mains était rouge et liquide sur mes épaules. Et je ne revis jamais ma mère. J’avais, allez … 10 ans peu être. Un peu plus. 11 ou 12 en fait. Oui, c’est ca. C’était la veille de mes 12 ans. J’errais dans les rues et la famine me tuait peu à peu. Le violet avait quitté mon visage et j’avais retrouvé toute ma beauté. Pauvre beauté déchue. C’est alors que je retrouvai la ruelle sombre et inquiétante ou j’avais été conçue. Une ‘’collègue’’ de ma mère me reconnu grâce a cette ressemblance flagrante. Jusqu'à mes quatorze ans, elle s’occupa de moi. Et finalement, voulant vivre ma vie, je devins comme elle. A me vendre au bout d’une rue peu éclairée dès la nuit tombé et les flics parti ses reposer. »

Il soupire et regarde son professeur. Il semble neutre, affreusement neutre.

« C’est bon cette fois ? »

Un hochement de tête de son interlocuteur le fait se lever et aller s’assoir a une table, prêt à commencer une nouvelle ‘’vie’’ parmi les gens comme lui.