J'avais suivi Hailey, tant par inquiétude que par peu d'envie de tenir la chandelle entre Math et Théo. Elle tourna dans un couloir et je la perdis de vue. Je lachais un juron lorsque j'arrivais dans le couloir et qu'elle n'y était plus. Je détestais vraiment ce genre de situation.

Puis je vis le placard. Je tapais à la porte. Pas de réponse. Un peu plus fort. Toujours rien. Mais je savais qu'elle était là.

Allez, Hailey, ouvre-moi. Je sais que t'es là... S'il te plait.

Je n'osais parler plus fort. C'était pas le moment de rameuter le veilleur.Elle finit par ouvrir. Je rentrais avec soulagement. Elle pleurait. Merde, je déteste ça. Mais son regard disait tout. J'essuyais doucement ses larmes avant de la prendre contre moi.

Ça va aller... Je suis là...

Que dire d'autre ? Je ne suis pas un beau parleur.

Nous nous assîmes, dans le placard à balais, je la pris dans mes bras, contre moi, comme pour la protéger. Comme si ça vaincrait la tristesse, la peine. Elle me raconta sa vie. Je l'écoutais, j'apprenais. j'avais compris qu'elle en avait besoin. Puis se fut mon tour.

Je suis né il y a bientôt dix-sept ans, dans Cardiff au Pays de Galles. J'ai juste une soeur, Heavy, que mes parents glorifiaient sans cesse. Eux qui avaient réussis, ils voyaient en elle la gosse idéale. Moi, j'étais le vilain petit canard, celui qui faisait tout le temps des conneries. Pour eux, je voulais un peu d'attention.

Je m'arrêtai un court instant.

Mais moi, ce que je voulais, c'était qu'on me foute la paix. Partout ou j'allais, on ne faisait que me comparer à Heavy. Du coup, plus ça allait, plus je me rebellais, je faisais les quatre cents coups. Les gens me détestaient, me montraient du doigt, me mettaient à part... Mais au moins, j'étais libre, capable de leur montrer combien je faisais peu de cas de ce qu'ils pensaient. Ici encore ça continue. Tout le monde connait Heavy, tout le monde sait combien son frère est chiant... C'est un cercle vicieux, mais je m'y tiens, parce que baisser les bras, ce serait accepter de devenir quelqu'un d'autre. Tant pis si on me haït, tant pis si on me fait des coups bas. Si on tombe, c'est pour mieux se relever. Je n'ai pas peur des défis.

Je posais ma tête contre la sienne, respirant son parfum. Elle était un peu l'une de mes victoires, parce qu'elle , elle avait su voir Keith, et non pas le frère d'Heavy. Comme Théo.

D'un coup, je repensais à un truc. Keith et moi étions dans un placard à balai. On sortaient ensemble, c'était un mec, et moi une fille. Devrais-je faire un dessin?Il posa sa tète contre la mienne.Je me dégageais l'instant d'après pour le regarder dans les yeux.Dans mon regard, il y avait se désir empreins d'amour. Je m'approchais de lui, et l'embrassais. Prolongeant se baiser, je passais ma main dans ses cheveux. Nos lèvre étaient liées, et la chaleur dans la pièce devenais de plus en plus haute. Nous basculâmes, et il se retrouva sur moi. Continuant de l'embrasser, je sentais le contacte de sa peau contre la mienne. Allions nous le faire? Cette chose, que tout les couples attendait; je veux dire, la concrétisation de l'amour. Il était sur moi, nous étions dans un placard à balai, et personne n'était la pour nous déranger. Qu'allait t'il faire? Qu'allions nous faire?
Puis, je fus prise d'une espèce de crise d'angoisse, et je me relevais. Je n'étais pas prête. Oh ça non. Je me levais, et essayais d'ouvrir la porte. Mais...Elle était fermée!! Je m'excitais sur la poignée, espérant qu'elle n'était juste un peu bloquer, et qu'elle allait s'ouvrir.

KEITH !! On est bloquer!! On est bloquer !!! AU SECOURS AU SECOURS!!!

J'arrivais difficilement à respirer. Mais pourquoi je me suis enfermer dans se foutu placard à balais??????? Moi qui suis un peu claustrophobe, mais pourquoi je me suis enfermer dans se pu***n de placard??
Des larmes commencéres à rouler sur mes joues, et je me mis à paniquer. Ca me rappelle de très mauvais souvenir. Un jours, je jouais avec mon cousin, et il m'a enfermer dans un placard. On ma "découvert" le lendemain. Depuis ce jour, je n'aime pas les endroit fermer. Mais alors POURQUOI je me suis enfermée dans ce placard!!!

AU SECOURS AU SECOURS!!

Les évènements étaient en train de prendre une tournure toute autre, jusqu'au moment où Hailey se releva brusquement Avant d'essayer d'ouvrir la porte du placard de manière assez.... frénétique mais elle refusait de s'ouvrir.

KEITH !! On est bloquer!! On est bloquer !!! AU SECOURS AU SECOURS!!!

La situation faillit me faire rire. Mais bon, il fallait qu'on sorte, parce que déjà, gérer une crise de panique... c'était pas mon truc, et que si on finissait par rameuter tout le bahut, ça pourrait être, assez chiant...

Attends, calme-toi, on va sortir, ne t'inquiète pas.

Je m'approchais de la porte. Elle avait dû se vérouiller dans j'étais rentré. J'essayais de faire jouer la poignée, en vain. Je retins un juron de peu. Oh, et puis merde, hein, je comptais pas passer ma nuit dans se foutu placard. Avec un petit coup de pouce, je fis jouer le mécanisme du verrou, qui émis un 'clac" satisfaisant. Je poussais la porte et elle s'ouvrit comme par magie. Je prie Hailey dans mes bras.

C'est fini... C'est fini...

J'avais une furieuse envie de rire maintenant.

Comment on pouvais être ensemble? Je me rendais compte de pas mal de chose la tout de suite. J'étais toujours amoureuse, oui, mais pas de Keith. J'étais toujours amoureuse de Math. D'où ma réaction vis à vis de Théodora. Et je n'avais pas envie de faire souffrir Keith. Même si je pensais que j'arriverais à gérée mes sentiments, il fallait qu'il le sache. C'était impossible de le laisser croire que j'étais amoureuse de lui. Le problème, c'est que j'ai des sentiments pour lui. Des sentiments plus qu'amicale. Mais j'aime Math.
Me dégageant de lui, je le regardais pour lui dire:

_Keith, faut pas se voiler la face. On le sait tout les deux. C'est Math que j'aime. Même si j'ai des sentiments pour toi, je risque de te pourrir la vie. Je suis désoler.

Et en grande peureuse que je suis, je l'embrassais une dernière fois avant de m'enfuir en courrant dans les couloirs.

Mon envie de rire se bloqua dans ma gorge quand elle se dégagea de moi. Je ne pressentais rien de bon, et son regard confirmait mon impression.

Keith, faut pas se voiler la face. On le sait tout les deux. C'est Math que j'aime. Même si j'ai des sentiments pour toi, je risque de te pourrir la vie. Je suis désoler.

Bam. Prend toi ça dans la tête. Elle m'embrassa avant de s'enfuir. Comme un con, je restais figé, en plein milieu du couloir.

Pas autant que moi, murmurai-je doucement.

Au fond, c'était inévitable. Même si ça faisait mal. Décidément, Rover me gâchait souvent le plaisir... Je serrai le poing et frappai la porte de ce foutu placard. Le bruit résonna dans le couloir vide.
Vide...
Eh bien, il ne me restait plus qu'à regagner ma chambre.