Je ne pensais vraiment pas que j'allais me sentir si mal alaise ici. Marchant dans les couloirs, sans vraiment de but précis, je sentais le regard des autres sur moi. Enfin, surtout des 2sd. Les 1ere ne faisaient pas vraiment attention à moi, enfin je pense, et j'espère. Les raison de cette curiosité dérangeante? Mes vêtements. Madeleine m'avait pourtant prévenue, je devais faire simple. Mais la simplicité à la Théodora, n'est pas vraiment simple...J'étais vêtue d'une robe noire, assez ample, qui baillait sur les coter, laissant apercevoir mon soutif. Sauf qu'on ne le voyais pas, parce que j'avais mis un cache cœur. La robe s'arrêtait au dessus de mon genoux, et j'avais mis un jeans bleu foncer, que j'avais trouer de partout. Pour mettre un peu de couleur, j'avais mis un énorme collier en "or" trouver dans une friperie pour 5£. Autant vous dire que pour la cadette de la plus grande famille d'Angleterre, c'est comme s'acheter un malabar. Pour l'instant, je marche, tête baisser, parce que j'en ai marre de voir des sourires narquois et débile sur les visages des gens qui m'entoure. Mes cheveux étaient lâcher, et retombaient gracieusement sur mes épaules. Sur mes lèvres, j'avais pauser du rouge à lèvre couleur cerise, et un peu de gloss. Rien de très provocant. Resserrant les livres que je portais sur ma poitrine, j'accélérais le pas pour arriver plus vite au bout de couloir, lorsque je heurtais quelque chose de grand et dur, et que je m'étaler par terre avec tout mes livres. Une vague de rire moqueurs se fis entendre dans le couloirs, et je n'osais pas lever les yeux. Je savais que je venais de me heurter à un première...La honte totale. Je ramassais mes livres, et me relevais toujours sans lever les yeux:

- Excuse moi, je suis vraiment désoler, je devrais faire plus attention quand je marche... Encore désoler...

Qu'y a-t-il de plus énervant que de sortir d'une interro surprise de maths, absolument foiré à mon humble et démoniaque avis, de ne presque plus avoir de batterie dans son Ipod, de devoir supporter des remarques hypocrites et des comparaisons énervantes à tout bout de champs ? Pas grand chose. Très peu de choses... du genre, un cours de littérature ou de chimie... ou les heures de sports, passées à courir stupidement. Quel intérêt de courir comme si on avait un chien méchant et affamé à nos trousses, surtout lorsqu'on est un démon ? Quel intérêt de balancer une baballe dans un panier ?

J'avais soudainement envie de sécher mes autres cours. De toutes façons, qu'est-ce qu'on pourrait bien me reprocher ? De pas être comme ma soeur ? De ne pas être assidu ? De mal me comporter ? Désolé, je suis un démon monsieur le dirlo, et de par mon essence profonde, je ne peux agir autrement. Je m'emballe là, je dirais jamais ça au dirlo... quoi que... si je suis bien énervé... je traversai donc le couloir, mine de rien, pour faire genre, je vais à mon prochain court lorsque quelque chose me percuta, assez violemment. Enfin pas pour moi. Mais de manière assez comique pour faire rire les espèces de machins qui servaient de "camarades de classe", d'"élèves"...

Je baissais les yeux. Une fille, une seconde je dirais, vu les bouquins, se relevait en ramassant ses bouquins éparpillés par terre, sans jamais poser un regard sur moi. Quoi ? Je suis si terrifiant que ça ? À l'intérieur de moi, j'eux un sourire assez mesquin, et une petite lueur éclaira mes yeux blasés.

- Excuse moi, je suis vraiment désoler, je devrais faire plus attention quand je marche... Encore désoler...

Règle numéro 1 : dans un bahut comme ça, ne jamais s'excuser, ne jamais se laisser marcher sur les pieds. Mouais... Et moi je suis sensé réagir comment ? Comme avec un des abrutis de ma classe, ou alors comme un gentilhomme bien élevé ? Vue sa dégaine et son apparent malaise, j'optais donc pour la seconde option.

C'est pas grave, ça arrive à tout le monde.

Ouais, sauf qu'en général, j'ai le don pour me prendre les gens sur le coin de la figure.

Je m'attendais à une réponse plus...disons, méchante. Lorsque j'osais enfin lever les yeux, je me retrouvais nez à nez avec un garçon assez mignon, qui me souriait. Enfin je crois.Je savais que je n'aurais pas dûs m'excuser mais c'était sortis tout seule. Vraiment pas digne d'une sorcière. Les autres continuais à rigoler, et je redevins moi même:


- Bon sava les débiles. Je me suis casser la figure et puis voila, ça vous ais jamais arriver? Bande de naz.

Je ne m'étonnais pas que j'eus réussie à clouer le bec à ses imbéciles primitifs. Si nous avions eu le droit de révéler notre nature, je crois que j'aurais transformer la moitié du bahut en troupeau de mouton. Le garçon que j'avais heurter semblais amuser de mes paroles, et je fus contente qu'il ne se moque pas de moi. Je n'avais pas peur de lui, ce que était bizarre, puisque les autres semblaient l'éviter. Même si son visage ne m'inspirais rien de bon je me présenter comme même:

- Theodora Stonnen, une pauvre petite gosse de riche perdu dans un bahut de primitif débile...Et toi?

Elle réussit à faire taire les abrutis, bon d'accord, ça manquait un peu de style, mais on ne peut pas tout avoir, en l'occurence, elle , elle avait l'argent.

Keith Renan, ça s'écrit K.E.I.T.H et ça se prononce comme le groupe Kiss, Cadet anticonformiste d'une famille qui n'a d'yeux que pour sa soeur aînée et qui voudrait bien se barrer d'ici le plus tôt possible.

Je souris en faisant une espèce de petite révérence ironique.

Tu as un bon sens de la répartie, pour une ...seconde. Bien que ça manque un peu de panache. "bande de nazes" et "débiles" ça fait plutôt Old School. Mais bon, ça a son charme.

Enfin les envoyer balader comme je l'aurais fait n'aurait pas été bon pour sa réputation, quoique je m'en foutais un peu. Hé ! on est dans la jungle, c'est du chacun pour soi. L'incident passé, plus personne ne faisait attention à nous, vu qu'on rentrait dans la banalité des échanges post-traumatique... Si traumatisme il y avait eu,... Enfin, pas sur moi, c'est sûr... et pourtant je suis pas vraiment monsieur muscle, surtout vu mon attirance irréversible pour tout ce qui touchait au sport.

T'as cours de quoi là ? Tu sais que tu peux laisser tes livres dans ton casier ? Enfin, j'dis ça, parce que se trimballer 20kg de bouquins dans les bras on s'en lasse vite

Dixit la voix de la sagesse. Et surtout de la démonerie.

Eh oui, le quelqu'un est une espèce encombrante qui a pour habitude d'attendre que quelqu'un le percute en plein milieu d'un couloir.

Auto dérision, un art que bien peu de gens comprenne.

Il est vraiment trop c** ce type, murmura un gars de première, Joey, Jo' ou Josh, qu'importe.

Je me retournai vers lui avec un grand sourire carnassier, le genre à faire flipper un bouledogue.

Heureux de te ressembler, mec. C'est une horreur euh, un honneur pour moi.

Prend toi ça dans les dents et va faire la roue ailleurs, dom juan des gouttières. Il me fixa méchament "maman j'me pisse dessus" avant de partir avec ses potes et un air de "fait gaffe j'aurais ta peau tocard". Comme c'est mignon... Je me retournais vers Theodora.

A ne faire qu'en dernier recours. Où si l'occasion est trop tentante. Mais à éviter avec les profs, en général, ils prennent ça pour de l'insolence, mais bien sûr, on oserait jamais être insolents, pas vrais ? On est de vrais p'tits anges !

Je dessinais une auréole fictive au dessus de ma tête en souriant comme un abruti avant d'éclater de rire. Finalement, la journée n'était pas si mal que ça.

Ouah, je dois dire que je te plains...

Genre tu peux éprouver de la compassion...

Moi j'préfèrerai mourir que me retrouver coincé dans un costard-cravate. Quoi que, me voir bien fringué causerait sûrement un infarctus à mes chêêêêêêêr parents.

Il sourit à cette idée.

Moi je me moque du regard des gens et de leurs remarques, depuis que je suis gosse on me compare à ma soeur aînée. Depuis que je suis gosse, je m'amuse à briser leurs idées. Même sous la menace je rentrerai pas dans leur fichu moule.

Je haussai les épaules.

Anticonformiste et amoureux de la Liberté et du Self service. Tu vies ta vie, tu fais chier ceux qui essaye de te contrôler, tu fais des trucs barjes... et en général, ça finit mal... mais au moins tu peux dire que t'as vécu.

Avis aux jeunes : ne suivez pas mon exemple...

C'est bizarre, mais je me sentais plutôt bien, c'était un peu comme si j'avais une petite soeur à qui apprendre le monde. Mon monde. Ce n'était sûrement pas le même que le sien. J'étais sur qu'elle n'était pas une démone. Je l'aurais senti. J'avais de l'intuition pour ce genre de chose.

Et sinon, niveau musique, tu écoutes quoi ?

Dis moi ce que tu écoutes, je devinerai qui tu es. Elle avait l'air de penser être rebelle, et elle tentait de le faire voir par sa tenue. Ce n'était pas obligé.

Bah...

Je venais d'avoir une idée... Si elle voulait défier le monde, pourquoi ne pas lui filer un léger coup de pouce ?

Nous autres, démons, nous sommes des manipulateurs, des formenteurs de complots, des fauteurs de troulbes. Votre mauvaise conscience... Il y a des jours où finalement, ça peut être utile.

*Allez, suis moi sur une mauvaise pente, petite, faisons voir au monde combien on peut le faire trembler.*

Et sinon, niveau musique, tu écoutes quoi ?

Led Zep, AC/DC, Guns'n'Roses, Janis Joppeline, Nirvana, Bob Dylan, Jimi Hendrix, Sex Pistols, Yes, Bref, tout plein de truc vieux qui déménage à donf...

Puis, une idée me viens à l'esprit. Comme si quelqu'un avait trafiquer mon cerveaux pour la mettre dedans.

Keith, je prédis qu'il va pleuvoir en Philo cette aprem...

Oui!! Détournez les canalisations, un coups de main magique, Voila la connerie qui lui fera voir que je suis une vrai rebelle!!

Niveau musique bon choix, ado qui à ses idées, ado révolté, mais j'en connais qui déménagent plus. A l'idée qu'exposa Théodora, un immense sourire illumina mon visage.

Pourtant le ciel est dégagé... à quelle heure est prévue l'averse ? C'est chose à ne pas manquer... Surtout ces beaux mesdames z'et messieurs en train de pleurer leur brushing...

En plus connaissant les classes qui avaient philo... il me tardait de voir le résultat.

Ah, juste un truc, évite les "à donf" et compagnie, ces pseudos langages de rebelle ne sont pas très crédibles, reste toi même. Même avec un vocabulaire de bourge né le c*l dans l'or, si Théodora Stonnen est une rebelle, ça se verra. Et puis, ça ne sert à rien de le crier sur tout les toits. Agis, sois toi-même. Ne te préoccupes pas des préjugés, passe au dessus, danse, cours, vole... Fait ce qu'il te plait. Fait le bien. Ne revendique rien... et surtout assume.

J'avais vraiment l'impression d'être un grand frère. C'était amusant. Le genre de relation que j'aurais aimé avoir avec Heavy.

Et avec la pluie, il faudrait le tonnerre, non ?

Nous avions capter tout les deux l'énorme connerie que nous allions faire...Du tonnerre? Ça devrais être possible. A mon avis, ce cher Keith à dû capter que j'étais une sorcière. Au moins, je ne me sentirais pas vraiment seule. C'était devenue mon grand frère du lycée...

Voyons mon cher, moi parler ce langage de primitif? Mais pour qui me prenez vous Mr? Theodora Stonnen est une jeune fille bien élever mais qui déteste les cours de philos!!!!!! Averse prévue dans 5, 4, 3, 2, 1...0

Je fis claquer mes doigts, et des cris retentirent dans une salle près de nous. Je me déplaçais vers cette salle et regardait par la petite fenêtre de la salle: Les filles hurlaient à la mort pour leurs cheveux, et les garçons juraient dans tout les sens. Je regardais Keith , et éclatais de rire. Le prof sortis en hurlant se demandant comment une averse avec du tonnerre avait pût arriver dans sa classe...Mystère...

Du style, ça elle en avait. Bon j'avoue, je donnais un petit coup de pouce personnel, en refroidissant quelque peu l'atmosphère. Eau froide et glaçons pour la douze serveur !

Bon d'accord, je suis dans mon trip là. Nos regards se croisèrent et nous éclatâmes de rire. Je sais pas ce qui nous avait mis sur le chemin de la rencontre, ni qui, mais je le remerciais mentalement.

T'as vraiment la classe et le chic, soeurette !

Soeurette ? Tu débloques un peu p'tit démon.

Youps, ça m'a échappé.

J'avais mal au ventre à force de rire. J'étais plié en deux, appuyé contre le mur d'en face la salle. D'un revers de main, toujours agité par des tressautements d'hilarité, j'essuyais les larmes de rire qui coulait le long de mes joues. Mon regard croisa une paire de chaussures de cuir... humides...

Prof de philo.

Drôle de temps pour Aristote, m'sieu. Les giboulées de mars c'est vraiment imprévisible.

Je me mordis les lèvres, non pas par rapport à mon insolence, mais plutôt par rapport au nouveau fou rire qui grandissait en moi. Et ni la tête ahurie du prof, ni celle de Théodora n'arrangèrent la chose, si bien que je dus lacher la bonde à mon hilarité.

Hey Keith, si on séchaient les cours? J'ai pas envie d'écouter Cyrano de Bergerac...

Mmmh, idée tentante... Je jetais un coup d'oeil à ma montre. J'étais sensé avoir un cours de physique-chimie. Sensé.

Je pense que les cours sur la réfraction de la lumière se passeront bien de moi.

Je lui souris.

Faudra juste faire attentions aux averses, ajoutai-je avec un clin d'oeil. Alors, où allons nous ?

Il faisait beau, enfin sauf en cours de philosophie, je n'avais pas envie d'aller me caller derrière un bureau, et apparement, Théodora non plus. Alors pourquoi cracher sur un tel plaisir ?.

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