Bon sang, il y a des garçons qui sont vraiment pas drôle, voire pas sympa du tout… Pourquoi ils s’en prennent à moi ? Bon OK, ils en font à d’autres… Mais c’est pas sympa du tout quand même ! Voilà maintenant une heure que je cherche ma veste porte bohneur. A cause ce ça, je vais sûrement être en retard pour le couvre-feu. Mais bon, je suis plus intelligent qu’on croit, hélas… Je ne sais pas nager, je coule encore plus vite qu’une enclume… Alors direction les bains et la piscine, c’est là que je le trouverais.
Pourquoi je sais pas nager ? Parce que je hais l’eau. Et pourquoi je hais l’eau ? Disons que le fait de recevoir un seau d’eau glacé à chaque fois qu’on sort de chez soi ne vous aide pas à vous sentir… comme un poisson dans l’eau ! Qu’est-ce que j’ai le sens de l’humour moi. Si je pouvais aussi être doué pour garder une apparence humaine. Je pousse timidement la porte des bains en remettant en vitesse une queue dans mon pantalon. Déjà je souffre avec deux, je n’ose pas imaginer ceux qui en ont neuf ! D’ailleurs, dire deux queues est faux, j’en ai trois ! Mais l’une d’entre elles eu quelques… soucis avec les villageois de chez moi. Alors voilà berf, j’entre dans les bains discrètement et fouille tout dans les vestiaires. Mais non, il n’est pas dans le vestiaires garçons… Alors je redouble de prudence, tout en discrétion, et je pars fouiller le vestiaire des filles. Je laisse tout en place, j’ose rien toucher. Après ca peut me retomber dessus. Alors que j’allais en sortir sans ma veste porte-bonheur, j’entends quequ’un entrer. Mince, si c’est une fille je suis mort ! Même si c’est risqué, je me colle à la porte pour écouter. Des pas, logique jusque là, des bruits que je n’arrive pas à identifier puis.. un plongeon ? Quelqu’un viendrait faire trempette ? Enfin, si je n’aime pas l’eau, les autres peuvent, c’est leur droit. Mais comment sortir en étant sur qu’il ne me voit pas ? Bon je me lace. Je pousse tout doucement la porte qui grince, mais la personne semble avoir… disparu. En plus, cet inconnu fait de l’apnée, quel courage ! Je reprends ma fouille des lieux quand une horrible idée m’apparaît. L’auraient-ils jeté à la flotte ? Dans ce cas je suis mal, très mal. Quoi que, en demandant à la personne en apnée peut-être ? Je m’approche précautionneusement de l’eau claire. Il y a bien quelqu’un dedans !

« Euh… s’il vous plait, j’ai un petit souci et… »

Et je ne sais pas comment, mais me voilà à la flotte ! et comme je ne sais pas nager, je me débats un moment avant de couler. Heureusement que j’ai encore de l’air, je retiens ma respiration le plus longtemps possible. En esperant que l’autre vienne m’aider. Je vais bientôt craquer, j’ai déjà des drôles de sensations… Je me mets en boule dans l’eau, vieux reflexe. Ainsi vais-je mourir dans les courants même du Styx, sans même une rose jeté à mon égard…Bon sérieux, on peut me remonter pleaze, je vais craquer moi la dessous et j’arrive même plus à bouger !

[ désolé pour le retard et la qualité, fait avant le collège u_u ‘’]

Morphée l’éternel m'emporte... Jamais je ne pourrais voir les feux de Venus... Attendez ! ce que j'arrive encore à sentir sur ma peau... C'est de l'air ! Ca y est, quelqu'un m'a sorti. Mais mes muscles ne réagissent toujours pas à mes ordres... Serait-ce ainsi la mort ? Et bien, la douleur qu'on lui donne est très surfaite! Quoi que... attendez ! J'arrive à expulser un peu d'eau de mon corps... Allez, plus qu'un petit effort ! Combien de temps passe avant que j'arrive à recracher toute l'eau et à respirer ? Vous croyez vraiment que j'ai chronométré ou quoi ? Enfin je respire à nouveau, tout doucement. Je n'ose pas ouvrir les yeux. Si c'est un garçon il va se foutre de moi. Une fille va passer trois quart d'heure à s’inquiéter... ou se moquer aussi. Et si c'est un professeur, je vais me faire incendier. Enfin, je prie le ciel la terre et le feu de me sauver. L'eau non évidemment. Ca y est, je cligne des yeux et regarde... un prof... Ca vaut peut-être mieux. Il va me tuer, mais peut-être aussi il retrouvera ma veste. Alors je me lève piteusement. J'ai encore les bras tout engourdis, mais ce n'est pas si grave. Quand j'y pense, je ne pense pas l'avoir ce prof là. Alors je demande d'une toute petite voix, celle d'un gamin pris en train de dessiner sur le mur :


"Euh...merci beaucoup monsieur. Je suis désolé je sais que je devrais pas être là...mais... mais on m'a volé quelque chose et... je le cherchais quoi. Auriez-vous trouvé une veste noire avec deux bandes blanche par hasard ?"

Devais-je dire pourquoi je n'étais pas remonté ? Autant garder ça pour moi le plus longtemps possible. A mon âge, ne pas savoir nager est un peu honteux. Je me relève et m’incline à nouveau pour m’excuser. Mais au fond, je ne pense qu’à une chose… Où peut bien être cette veste ? Il ne l’aurait pas balancé dans le monde humain ! Elle doit être quelque part dans le coin j’en suis sur. Dans un coin plein d’eau… Ils feront tous pour que je sois trempé, c’est tellement drôle… Un jour je vais les mordre jusqu’au sang, on verra si ce sera drôle.. Enfin, si j’ai le courage, ils sont tous ou presque, bien plus fort que moi.

[Désolé il est très court, mais je n'ai pas eu beaucoup de temps ^^"]

J'avais encore un peu de mal à rester en équilibre mais je me sentais déjà mieux. Bon évidemment, j'ai eu droit à un petit sermon sur ma présence ici... Mais c'était naturel, et même la preuve qu'il était plutôt un bon prof à mon avis. Ce qui est vraiment dommage, c'est qu'il n'ai pas vu ma veste porte-bonheur. D'ailleurs à son discours, je me permets de faire une petite remarque : Même s'ils reconnaissent ma veste ils n'iront pas la chercher, encore moins... Ils vont vouloir la cacher encore mieux... Qui a dit que j'exagerais ? Oui c'est un peu vrai j'ai tendance à voir tout plus gros. Il faut que je me calme, l'eau m'a mit dans tout mes états. Je respire un long moment et à pleins poumons, tremblant encore sur mes jambes. Peut-être oui, peut-être que quelqu'un la trouverais, ne la reconnaitrais pas, et peut-être qu'il l'emmenera au secretariat... Peut-être, avec des la chance... Enfin c'est pas grave. J'esquisse un sourire tremblant, un peu à cause de la peur, je l'ai échappé belle quand même, et un peu à cause du froid :

"Merci monsieur, désolé monsieur... Je vais aller à mon dortoir monsieur..."

Je me retourne et commence à prendre le chemin de la sortie, quand j'entends encore le professeur et cette fois, les paroles résonnent dans mes oreilles.

"Et au fait... pas mal la queue."

Je n'ai pas besoin de verifier... IL ne peut pas mentir... Donc, ma fichue queue, cette horreur collée à ma peau est encore visible !Et en plus, j'ai entendu pas mal de rumeur sur ceux qui étaient découverts. Esclave du directeur, des trucs comme ça... Je ne veux pas je ne veux pas... Je commence à pleurer et me retourne à nouveau pour faire façe au prof, les yeux brouillés par les larmes

"S'il vous plait.... J'vous jure que j'ai dit la vérité.... N'en parlez pas s'il vous plait... J'voulais rien de mal moi j'suis désolé... N'en parlez pas."

Je continue de le fixer en pleurnichant, attendant un mot voire juste un signe de sa part. Un signe me disant de me calmer, un truc rassurant... J'en ai marre de toujours finir en victime !