« réveille toi, Addie. » Elle ouvrit les yeux, faisant découvrir ses billes claires. Elle se leva péniblement, fixant un moment sa mère, avant de remarquer ses larmes abondantes. D'un bond, Blondie s'approcha d'elle, et mit ses mains sur ses épaules, avant de l'enlacer tendrement. « tu as encore rêvé de papa ? » sa mère acquiesça, avant de soupirer. Addie n'osa pas lui répéter la même chose que tous les matins ; que ce n'était pas de sa faute si elle n'avait pas pu être présente à cette réunion, et que ce n'était pas de sa faute s'il était mort dans l'accident du trajet du retour. A chaque fois, elle refusait de voir la vérité, et continuait de se détruire en culpabilisant. Elle plongeait dans l'alcool. Mais Blondie ne pouvait rien faire, alors elle laissait couler ; elle en ressortirait peut-être jamais, mais elle ne faisait rien non plus pour essayer de sortir de ce pétrin. Addie soupira, et lui frotta le dos pour la consoler. La journée s’annonçait longue, comme la plupart. Sa mère avait arrêté de lui faire cours, pour rester à se reposer sur le canapé, ou pour boire ce qui était " son remède contre la déprime ". Addie reste enfermer chez elle, pour faire comme si elle avait des cours. Blondie se met alors à dessiner tout et n'importe quoi, mais principalement des animaux, et écrire des nouvelles sans importance. Elle se plonge aussi, souvent, dans des livres d'études. Un jour, pourtant, elle se coucha, se disant que la journée de demain serait spéciale. Elle se réveilla en bonne humeur, seule. Seule ? Elle passa toute la matinée à téléphoner à ses amis, pendant l'absence de sa génitrice. Puis, elle revint, les mains occupées par des bouteilles d'alcool, et un sac plein. Elle posa le tout sur la table, et s'appuya dessus avec sa main droite, plongeant son regard désespéré dans celui de sa fille. Elle tremblait. Elle manqua de s’effondrer plusieurs fois, saoule. « je suis une mauvaise mère, ... » Addie répliqua toute suite. « non ! tu es simplement triste, comme moi. tu n'as pas réussi à surmonter l'épreuve, mais tu y arriveras. » « c'est justement là que tu te trompes, ma fille. jamais je ne supporterais d'avoir perdu ton père. je le vois encore en rêve. je pense à lui tout le temps. je sens encore sa présence, et ses lèvres toucher les miennes. » Addie ne répondit rien, le cœur lourd, serré. « tu es sa chair, son sang. je t'aime, et je veux prendre soin de toi. pour ce faire, je t'éloigne de moi, jusqu'à que j'aille mieux. tu iras dans Monster Academy, une école réputée pour les différents, ou les " monstres ", comme certains appellent. c'est mieux, pour toi et moi. »