HISTOIRE

Il est parfois indispensable d’ouvrir les yeux avant qu’il ne soit trop tard. Moi j’ai ouvert les yeux, bien trop tard. J’avais à peine seize ans que ma vie allait prendre fin là. Dans cet égout nauséabond et remplit de rat que je sentais déjà rongeais mon pied droit. Je ne pouvais plus hurler, le sang semblait déjà avoir pris possession de ma gorge alors que je ne sentais plus ma deuxième jambe qui semblait ne plus exister lors et déjà. Je suis mort, ainsi stupidement, abandonné par tout le monde. J’avais voulut me montrer malin ! Montrer combien je pouvais être fort, en m’aventurant dans les égouts. Mais, mon exploration pris rapidement fin alors que j’avais glissé sur la première marche de l’échelle. Ma fracassant la nuque mes chances de survivre étaient réellement proche de zéro. J’aurais pu m’en sortir, j’aurais pu continuer de vivre si seulement les autres gamins du quartier ne seraient pas partis en courant me laissant seul à mon sort. Je ne peux réellement leur en vouloir, la peur guide souvent nos pas. Et j’aurais tellement voulut que cette dernière m’empêche de descendre cette pu*ain d’échelle. Je suis désormais seul, horriblement seul, bien que les rats m’accompagnent et m’aide à quitter à un plus vite ce monde. L’un d’entre eux, s’attaquait àà mon visage me faisant difficilement gémir de douleur. Je ne cessais de chercher à hurler, hurler ma douleur, hurler ma peur, hurler mon désespoir, hurler mon envie de vivre encore rien qu’une journée de plus.
Et puis, lentement la chaleur semblait quitter totalement mon corps, laissant alors la mort s’emparait lentement de moi. Depuis combien de temps je suis ici ? Je l’ignore je n’ai plus aucune notion du temps. Cela me semble être une éternité. Et pourquoi j’entend la voix si douce et rassurante de ma mère crier mon prénom. ‘Inukaï, Inukaï…’ C’est la dernière chose dont je me souviens avant de mourir. Mon corps ne fut malheureusement retrouvé qu’une semaine plus tard. Un gamin osant enfin parler, ayant surement bien assez d’être hanté jour et nuit par mon image au fond des égouts, gisant au sol sans répondre à leur appel. Il avait finit par me rendre ma liberté. J’avais pu grace à lui avoir ma place parmi les morts.
Je vais surement cessais de me plaindre à présent et essayais de vous raconter ce qui explique ma présence devant vous. Deux ans plus tard, alors que j’étais enterré depuis tout ce temps, un Démon eut la merveilleuse idée de me ramener à la vie, moi et d’autre gamin dans le même cas que moi. Je n’arrivais plus à me reconnaitre, mon visage, mon corps ne ressemblait plus à rien a part un tas de chair essayant tant bien que mal de rester en un seul morceau. Et j’avais encore de la chance, je m’en sortais bien par rapport à d’autre personne. Mon visage était juste ouvert au niveau de ma joue gauche descendant jusqu’à ma mâchoire. Certains n’étaient plus reconnaissable. Il décida de rapidement nous former histoire de faire de nous une armée pour terroriser les humains. Je n’ai jamais vraiment compris l’intérêt de faire ceci, mais l’envie de vivre, me tannait tellement que je ne pouvais qu’obéir. Certes, beaucoup de Goule perdirent la vie. J’ai vu un de mes amis mourir de nouveau sous mes yeux. C’est pas évident de voir la seule personne avec qui vous pouvez communiquer mourir sous vos yeux.
Le démon eut vite assez de jouer avec nous et un jour, il avait disparut nous laissant errer sur terre sans plus aucun but. Je me nourrissais de cadavre allant déterrer des corps la nuit venue pour les dévorer. J’ignore pour qu’elle raison je fus ‘sauvé’ par un homme qui me proposa de venir à son école. J’avais la possibilité de me cacher grâce à un collier me permettant de cacher qui je suis réellement. Une bénédiction pour un être comme moi. Je pouvais avoir de nouveau mon physique sans mutilation, absence de peau ou muscle. J’étais de nouveau moi-même; le gamin qui était mort deux ans plus tôt, bien que j’avais grandis. Vous savez quoi … J’aime la vie.