HISTOIRE

Mon histoire n'est pas longue, mais d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été seul. On m'a toujours mis de côté, on m'a toujours délaissé. J'ai finis par vivre seul, sans dépendre de personne et en enviant les gens qui m'entouraient et qui, eux, n'étaient pas seuls.

Je suis né en fin d'année, par un père coréen et une mère japonaise. Je ne m'en souviens pas clairement, je sais juste qu'ils m'ont élevés. Je ne connais même plus mon nom de famille, depuis tout petit, on m'appelait Karasu : le corbeau. C'était un surnom que l'on me donnait parce que personne n'a jamais voulu me connaitre, tous avait peur de moi. D'après les plus vieux, j'étais maudit, d'autres me crachaient au visage que j'attirais la malchance chez tout ceux qui m'approchaient. Les rares personnes qui ont fait attention à moi se sont retrouvées malades ou on eu un accident, minime pour les plus chanceux. J'ai pris mes distances avec les autres personnes depuis que ma première amoureuse a failli mourir. J'étais encore enfant, je ne comprenais pas bien ce qu'il se passait autour de moi. Les gens de mon entourage me fuyaient comme la peste, de peur d'être maudit ou d'avoir un accident. Les parents tiraient leurs enfants derrière eux en leur criant de ne pas me regarder. J'ai fini par mettre ça de côté et essayer de vivre comme quelqu'un de normal. Mais quand même vos parents vous délaissent, c'est difficile de vivre.

Lorsque j'eus atteint un certain âge, je m'étais mis en quête de savoir tout sur mon passé. Je ne supportais plus de ne pas savoir ce qu'il m'arrivait. J'étais porteur de malchance, comme si on m'avait maudit. Après plusieurs mois de recherches intenses, j'avais peut-être trouver la raison de cette poisse constante qui s'abattait sur les autres. Mais j'hésitais à y croire. Depuis tout jeune, on bassine les enfants que les fantômes et les sorcières n'existent que dans les comtes. Alors penser que je pouvais être un être complètement différent des humains, ça me paraissait impossible. Pourtant, je m'y étais fait, à force d'être obligé de me cacher pour laisser les gens normaux vivre leur vie. J'ai rapidement quitté mon pays, lorsque, par je-ne-sais quel miracle, j''appris qu'une école pour gens comme moi existait bien. J'ai longtemps cherché après et je l'ai finalement trouvée. Je ne compte pas me faire beaucoup d'amis, j'aimerais juste qu'on cesse de me fuir comme les maladies, même si je les apporte malgré moi.