Croyez-vous aux fantômes ? Moi oui. Non pas ceux qui viennent la nuit vous chatouiller les pieds, mais ceux qui vous hantent jusqu’au point que tout le monde vous traite de fou. Je suis donc fou ? Non ben sur que non ! C’est les autres qu’il le sont. Moi je suis juste un peu … Perdu. Je sais parfaitement ce qu’il est arrivé. Je connais mon histoire moi. Certes j’ai oublié quelques passages mais je m’en souviens. Pourquoi est-ce que j’aurais cela en tête alors ? Comment aurais-je pu inviter Sœur Agnès, le Vieux Prêtre, Hatchi et Adrien. Je ne suis pas fou. Non … Je ne le suis pas. Ils me manquent tous horriblement, je me retrouve seul sans personne de nouveau et le seul encore en vie, Adrien, n’auras surement plus jamais envie de me parler. Pourquoi ? Je ne sais plus trop. J’arrive pas à me souvenir. Même en frappant mon front contre la paume de ma main pour faire bouger mes neurones ces derniers semble bien trop lent. Un soupire s’échappait de mes lèvres alors que je me levais du sol. Il fallait à présent que je rentre. J’étais totalement trempé de la tête aux pieds. Il faut dire que c’était pas la meilleure idée de toute ma vie, d’aller sur le toit alors qu’il pleut averse dehors. Mais mon esprit m’avait surement encore joué des tours. Je ne me souviens plus vraiment d’avoir mis le nez dehors. Je suis parfois un peu… Tête en l’air.

Trainant les pieds dans les couloirs laissant mes cheveux dégouliner sur mon visage je ne prêtais pas réellement attention aux regards qu’ils pouvaient se poser sur moi. Arrêtez de me regarder de la sorte, je n’y peux rien si je suis mouillé, ou plutôt trempé. C’étais pas volontaire. Un gloussement se fit entendre à ma droite alors que deux demoiselles me fixaient. Elles ont quoi ces poules ? Mon regard vert les dévisagea entrainant un léger soupire de leur part alors que je continuais rapidement mon chemin. Passant nonchalamment ma main dans mes cheveux qui collaient à mon visage je rejoignais rapidement les dortoirs dans le but de me changer et trouver des vêtements plus chaud. Comment ai-je pour être aussi mouillé ? Je ne m’en souviens plus. C’est étrange non ? Une fuite dans le toit de l’école surement. Ou alors une bataille d’eau énorme. Fermant quelque peu les yeux je me laissais guidé par mon instinct évitant sans aucun mal les personnes à contre sens. Je me stoppais alors devant une porte. La mienne. Du moins celle où se trouvait mon lit derrière. Peut-être devrais-je apprendre à connaitre les personnes qui logent cette chambre avec moi. Cela fait un moment que je suis dans cette dernière mais je suis rarement là ou alors carrément invisible. Je n’aime pas les autres. Je suis surement trop solitaire pour vouloir leur parler. Alors à quoi penses-tu Sasha en voulant leur parler et les connaitre cela est idiot non ?

Je poussais doucement la porte, rentrant alors dans la pièce silencieuse. Je regardais rapidement autour de moi avant de m’avancer vers mon armoire pour en sortir des vêtements sec. Pas spécialement plus chaud à vrai dire. Je n’avais pas vraiment les moyen de m’acheter grand-chose. Je n’ai même pas les moyens de m’acheter rien qu’un Dragibus. C’est pour dire combien la vie est dur avec moi. Je me déshabillais rapidement pour enfiler mes affaires propres avant de passer de nouveau ma main dans mes cheveux en soupirant. Marchant calmement j’allais poser mes fesses sur la bordure de la fenêtre attendant sagement que l’heure de quelque chose arrive. Attendre, attendre… Voilà a quoi se résume mes journées.

La nuit était calme et paisible cela avait le don de me calmer, de me laisser serein. Le silence bercé doucement les lieux alors que je fixais avec intérêt l’extérieur de la chambre. J’allais surement encore fuir cette chambre au soir, je n’y ai jamais dormi depuis mon arrivé à l’école. Je n’aime que peu le bruit et cela risquait d’être très vie bruyant, pour peu que je sois avec des types qui ramènent des demoiselles la nuit, je suis mal barré. Mais le silence allait rapidement prendre fin. Un long soupire exaspéré s’échappait lors et déjà de ma gorge alors que je me levais de mon assise pour m’avancer vers la porte. J’allais en profiter pour sortir alors que l’autre rentrera. Toutefois, le curieux personnage qui se faufilait dans la chambre eu pour effet de me faire sourire. Il n’avait pas l’air très rassuré en tout cas dis donc. J’aurais bien eu l’envie de le pousser légèrement alors qu’il me tournait le dos, mais me retrouver avec un mort dans les bras étaient surement pas une bonne chose. Il mit un certain temps à se retourner, surement qu’il semblait sentir une présence derrière lui, qui lui faisait peur. Oh ! Il y a quelque chose derrière moi ?

Takuya - HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!!! T'ES QUI BORDEL ET QU'EST CE QUE TU FOU DANS MA CHAMBRE MERDE??????

OMG ! C’est quoi de cette réaction ? Il veut me faire mourir de peur ? Je le regardais les yeux écarquillaient alors que je commençais à ne plus bien savoir ce qu’il se passait autour de nous. Ah ! Fichu trou de mémoire qui me tue la vie sans arrêt. Je passais ma main dans mes cheveux en soupirant doucement et essayant de garder mon calme pour ne pas obliger de nouveau, encore.

Takuya - N'avance pas!!!!! Je pourrais te blesser! Prend ce que tu veux, mais ne me touche pas!

Je le fixais perplexe alors qu’un grognement s’échappait vivement de ma gorge alors que je me massais les tempes ayant du mal à réfléchir. Purée, il est débile ou quoi ? Pourquoi je suis là ? Je ne sais plus moi. Mais une chose est sur, le bruit qu’il faisait ne me plaisais guère.

Sasha - Tais-toi, imbécile, je vais pas te tuer, c’est ma chambre aussi ! J’ai le lit qui est constamment vide.

Un soupire de nouveau venait de mourir dans l’air alors que je m’écartais du jeune homme pour aller m’asseoir sur le lit qui m’étais destiné. Il est pas forcé de s’énerver de la sorte. J’aurais surement pas du l’insulter mais il me donnait mal à la tête d’hurler de la sorte. Me repliant sur moi-même je murmurais quelques paroles insensés. Perdu… J’étais tout simplement perdu dans le temps. Je ne sais plus où je suis, ni qui m’avait amené jusque cette chambre. Est-ce lui là qui se tiens devant la porte ? Que compte t-il me faire ?